Endetté jusqu'au cou

Titre original : Endetté jusqu'au cou
Réalisateur : Nelson Zwarovski
Année : 2012
Genre : EJAC... l'acronyme du film commence fort (Catégorie : Drame)
Durée : 30 min.
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=Qi0A_V0ntbo&list=PL346B74C2104BCB99&index=20&t=1s



Amorce:

Fin 2012, l'année de la tant attendue fin du monde... ou presque. Pour Nelson Zwarovski, c'est une nouvelle aventure, puisqu'il se lance dans la réalisation d'un moyen-métrage au trait banlieusard, au côté de La Haine. Rassurez-vous, on en est bien loin, très loin. Nous sommes en Suisse, et non en France, dans une campagne, et non une banlieue, avec des campagnards, et non des banlieusards ! On commence sur les chapeaux de roue avec ce gros démarrage... Malgré une bande originale d'un rappeur local, Chakal, on sent une différence entre la musique et le film. Dès le départ, on comprend que rien ne va. Un scénario pompé des plus grands, des acteurs en carton, du lourd à venir ! Laissons maintenant place à la description de ce magnifique nanar !


Résumé

L'histoire commence où l'on voit Dirty, jeune délinquant, qui rackette à l'aide de ses deux amis, un innocent. Petit à petit, on comprend que Dirty à de très gros problèmes d'argent, et qu'il est endetté jusqu'au cou...


Chronique:

Tout commence avec cette superbe scène de rackette d'un jeune homme (dont on ignore totalement le nom tout au long du film) par deux racketteurs très flippant, qui caressent leurs battes de baseball comme un petit chiot.


- Bon mec, ça va être à nous !
- Putain...

Rien de raciste dans cette scène, si ce n'est deux blancs becs qui s'en prennent à un jeune africain, non. Bref. La discussion tourne très vite au vinaigre. On comprend qu'ils tournent autour du pot pour pouvoir passer à la vitesse supérieure. Très vite, la victime, prise de peur, va se sauver sans sa trotinnette (???!) et aura une crampe à la jambe 5m plus loin, et tombera sur le ténébreux Dirty (très américain pour un suisse... bref.


Walguigi, t'as changé quand même !

D'une manière spectaculaire, il débarque en jouant son rôle de méchant, en braquant un couteau de cuisine sur sa victime... je vous jure ! Ne sachant quoi dire, il demande si le jeune a un Ituch, qu'il réfute. Il finit par lui donner son Ipod... tout ça pour ça. Il lui demande de s'en aller et va rejoindre les deux têtes de mule (c'est pour rire) et faire le compte de ce qui vient d'arriver. On comprend vite que Dirty a eu quelques différents avec l'un d'eux. Celui aux chaussure vertes le met en garde d'une manière craintive et lui it de faire attention et de rendre. Pris de peur, Dirty s'en va.


Eh attention, euh, tu rends !

Dirty se rend chez lui et tombe sur un jeune homme qui le met en garde que le "boss" n'est pas content. On comprend que ce Dirty est dans un business rassurant. Il arrive chez sa copine en lui faisant la bise (?). Il se pose à ses côtés où il bafouille au moment de raconter sa journée. On voit un plan sur une photo du couple à New-York. Mais waouh ! Il y avait du budget pour ce film en tout cas !


Distance sociale avant l'heure... ahah

Puis il reçoit un appel du méchant (le grand méchant) qui menace Dirty de lui rendre son argent (la sonnerie de téléphone est forte). On comprend que le pauvre Dirty est aussi une victime et qu'il doit des sousous à son boss... Rockie !


Tintintin ! Le grand méchant (loup) qui s'attaque à sa proie. Swagg le téléphone !

Au milieu de la forêt se trouve notre grand méchant (loup...ok j'arrête) passant un savon à Dirty et en poursuivant les menaces. On voit qu'il n'est pas seul puisqu'il a son terrifiant acolyte.


Celui qui me cherche... qu'il me toue... euh trouve !

Juste après ce terrible appel, Dirty se regarde dans la glace et a une sorte de flash-back. On le voit sur un lit d'hôpital et apprend qu'il est atteint d'un cancer. Pas du tout pompé de Gran Torino, hein, non non. Il vomit du sang comme dans Gran Torino... bref. Le lendemain, Dirty s'embrouille avec un contrôleur de bus   et semble être très remonté contre lui. Fraudé c'est mal !


A 15 ans, l'un es un racketteur de bac à sables, et l'autre contrôleur de bus... les études c'est important !

Mais contre toutes attentes, le jeune racketté vient en aide à Dirty et dit au contrôleur qu'il a le billet de Dirty (?!?!?)          Oui absurde, hein. Et grâce à ça, il sera tiré d'affaire. Cette intervention va pousser Dirty à s'excuser au près du jeune et même de se livrer. Dans une discussion profonde, avec en fond un HORRIBLE bruit strident, on voit un Dirty sensible et qui semble remonté contre lui-même. On comprend que le voyage à New-York était photoshoppé... euh l'avait ruiné pardon ! Et que depuis, il doit racketter pour survivre !


Pas facile la vie du ghetto...

Bizarrement, le jeune racketté ne va pas être rancunier et au contraire, il sera empatihque. Il va lui donner un petit coup de poing au calme pour rompre le fond de rancune qu'il avait et va même accepter Dirty de dormir chez lui. Quand ils arrivent, ils continuent de discuter un moment puis vont se coucher.
Le lendemain matin, le jeune se rend compte que Dirty n'est plus là, qu'il a récidivé dans le vol, puisqu'il a volé le téléphone cette fois ! On voit Dirty appelé son boss et fixé un rendez-vous pour rendre les comptes. Enervé, le jeune le traite de fils de p... et je vous avoue que ça fait du bien de l'entendre enfin après 18min de film ! Dirty crache donc à nouveau du sang.
Place au fameux rende-vous très commun, un soir en bord de route au milieu du trou-du-cul du monde. Le genre de bail rassurant, hein.


Bon, c'est un rdv comme un autre !

Puis sortis de derrière, deux hommes saisissent Dirty avant de le mettre à terre et de le rouer de coups. On comprend que le but du rendez-vous était juste un règlement de comptes et un vieux guet appens, auquel Dirty est naïvement tombé dedans. Parmis les deux hommes, on retrouve le pote de Rockie et un autre, nommé Bobby. Après s'être fait lui-même racketté, Dirty se réveille au même endroit, poches vides. Il va chez lui et découvre son appartement retourné. Il y découvre sa conjointe remontée contre lui et qui lui met une bonne tarte en pleine gueule !


Même la copine est contente de lui tarter la gueule ! So satisfying !

Après ça, il reçoit un dernier coup de fils de Rockie et lui dit qu'il détient en otage son ami qu'il a racketté, car on apprend que Dirty a gagné une grosse somme grâce à un jeu de hasard, auquel sa copine l'avait inscrit   pourquoi pas écoutez ! Cela expliquerait la présence des hommes chez Dirty. Mais qu'ils ne sont pas malain ! Le mec n'a fait que regarder son courrier pour trouver ce coupon ahah... quele bande d'amateur Rockie et ses potes...


Un mélange entre Gran Torino et Charlie et la chocolaterie, Nelson ne manque pas d'imagination en tout cas !

Ce rendez-vous là à lieu une nouvelle fois au milieu de nul part, avec la présence exceptionnelle de l'ancien pote de Dirty, un des racketteurs du début ! Tout le monde s'écarte de ce tocard de Dirty. Va-t-il venir ? Oui, à la vitesse d'une tortue bien sûr, mains dans la poche, oklm, sans pression, pas comme si ton pote était dans la merde avec un gun sur la tempe. Sacré personnage !


Eminem dans 8 mile, oui ça fonctionne...


Mais avec ça comme contexte, euh, non !

Choqué, Dirty monte sur ses grands aires avant de se sentir pousser des ailes et demander la libération de son ami. On le voit glisser le ticket dans la poche de son ami et ce dernier s'enfuir aussitôt. Lorsque Rockie lui demande où se trouve le ticket, il répond qu'il ne l'a pas. C'est un film, je vous le rappelle ! Mécontent, Rockie lui inflige une droite et lui demandant de se mettre à genoux, il lui tire une balle derrière la tête. Dity est mort, je crois, bien qu'il n'a pas de troue derrière le crâne. La dernière image est celle de Dirty et le jeune se serrer la main.

Fin du film, que retenir de tout ça ? Qu'il y a eu du travail et de la volonté de bien faire. Nelson Zwarovski a confié avoir mis plusieurs mois a tourner ce film. Il a pris le temps de tourner ce film et a sollicité beaucoup de ses amis. Lors de sa sortie, il y a eu une certaine attente, car il est sortie à l'époque où les acteurs étaient encore à l'école et toute l'école avait entendu de près ou de loin ce film. L'un des enseignants des deux acteurs principaux l'ont même fait diffuser en classe.

Sur YouTube, il comptabilise plus de 80'000 vues, avec des avis très mitigés. Les commentaires, majoritairement négatifs, seront presque unanimes concernant la crédibilité du thème choisi. Les avis sont plutôt favorables, très étonnement. Un souvenir d'adolescence, dira N. Zwarovski, mais qui n'aura pas su marquer le temps. Il le trouvera agréable à regarder, mais très clairement, il mérite sa place sur ce forum. Le sujet de la banlieue, absolument pas maîtrisé par le réalisateur, enlèvera beaucoup de crédibilités au film et aux acteurs. Si vous avez une demi heure devant vous, ne manquez pas de le voir ou de le revoir !
Comme le dirait si bien Rockie, payer c'est bien, mais payer pour la justice c'est mieux !


ButcherBucker : 2.5