Reset

Titre original : Reset
Réalisateur : Nelson Zwarovski
Année : 2017
Genre : Restreint (Catégorie : Anticipation)
Durée : 6:54
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=fwOhWjrvm8s&t=353s


Résumé:


Chronique:

Reset, signifiant en gros la remise à zéro, nous plonge dans un univers sobrement dystopique, mais absolument plausible. Jusqu’à l’arrivée de Fabiano dans ce qui semble être une salle de réunion, l’histoire semble tenir la route. Au moment où ce dernier pénètre dans la pièce, on comprend l’enjeu : une horde de jeunes adultes vêtus de costards inadaptés à leurs tailles. On dirait plutôt une réunion entre mafieux, et encore. Cette théorie est aussitôt irréfutée, puisque le générique nous rappelle que ce sont des « représentants du gouvernement mondial », on y croit bien sûr. Outre le fait de l’incohérence, les aspects techniques viennent interférer.Le son de mauvaise qualité, la lumière absolument pas maîtrisée, la mise au point, etc… Puisque c’est un court-métrage amateur, on peut être plus tolérant, oui. Rappelons, ou pas, peur ceux qui l’ignorent, que ce film a fait l’objet d’une diffusion en Suisse alémanique ! Assez prestigieux, puisque ce fût une chose longuement espéré par Nelson Zwarovski, le réalisateur du film.

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- On s'fait une partie de carte, Don Corleon ?
- Nan, là on joue les politiciens, je crois

En connaissant la team NMZ, on comprend qu’elle reste fidèle à ses oeuvres précédentes, puisque nous sommes au sein d’un urnes, décors fortement exploités. Malgré l’intention de bien vouloir faire, de la part de Fabiano, qui nous livre une prestation plutôt crédible, le reste du film ne nous livre pas cette crédibilité. On sent la volonté d’un film un peut différent de ce qui avait été déjà fait. Le sujet politique est un sujet assez délicat, et une bande de jeunes qui tentent de s’aventurer à l’intérieur, peut donner naissance à ce genre de films. Le jeune âge des acteurs perd déjà en cohérence. Le peu d’action qui se passe intervient à travers des plans de coupe livrés par le protagoniste. L’intervention du réalisateur à travers un rôle d’anarchiste ne fait que renforcer le discours du protagoniste, mais n’apporte rien à l’évolution de l’histoire.

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L'intervention du réalisateur, qui se la joue Fucking Kassovitz, ahah

Le questionnement du sujet même du film tourne presque tout au long en rond. Que retient-on finalement de ce court-métrage ? Le monde va mal, oui. Le gouvernement sont des méchants ? On reste sur sa faim jusqu’à cette fin où on comprend qu’un de leur est un traître, puisqu’il ne décide plus de se suicider, malgré la discussion survenue. Mais qu’est-ce que cela apporte au film ? Nelson nous a autorisé à répondre à quelques questions.

ButcherBucker : « Bonjour Nelson, merci de nous accorder du temps pour cette interview. Quelle est votre réaction au therme de la lecture de cette chronique ? »

Nelson : « Bonjour. Bah pour tout vous dire, je me suis bien marré. En fait, c’est vrai. On a une vision en tant que réalisateur qui n’est pas la même pour les acteurs, ni pour les spectateurs. Ma vision, c’était d’avoir fait le film qui nous permettrait de nous démarqué et de foncer plus loin, la preuve avec la diffusion en Suisse allemande, mais derrière, il n’y a rien eu. »

ButcherBucker : « Il n’y a rien eu, vous parlez des chiffres ? »

Nelson : « Oui, on a pu voir qu’à cette époque, on passait facilement la barre des 1’000 vues, sans prendre en compte Addiction, loin devant tous. Mais cette diffusion ne nous a pas apporter grand chose. Les attentes était trop grandes. »

ButcherBucker : « Pourtant, on retrouve un Fabiano en forme, un lieu assez sympathique, une motivation plutôt grande, non ? »

Nelson : « Bien évidemment, et ce pour quasi chaque court-métrage que nous avons fait. Ce sont de merveilleux souvenirs. On s’amuse à les faire. Et ce, quelque soit le rendu final. »

ButcherBucker : « Mais dans l’hypothèse que ce film ait eu une plus grande visibilité, vous auriez fait quoi de plus à l’heure actuelle ? »

Nelson : « Bah c’est une bonne question. Pas grand chose je pense. On a notre vision du court-métrage, qui est probablement différente de la vraie vision. C’est sans regrets, nous avons fait toutes ces créations par passions et s’il n’y a plus de passions, alors il vaut mieux arrêter. Il vaut mieux passer à autre chose. »

ButcherBucker : « Sans rancunes pour la présence sur ce site, Nelson ? »

Nelson : « Absolument pas, il a sa place dessus ahah. »

Le film est disponible sur Youtube depuis 3 ans. Malgré tout, il est agréable à regarder. L’équipe s’est donnée de la peine pour la réalisation de ce film, même si le rendu est ce qu’il est. N’hésitez pas à vous faire votre avis.



ButcherBucker : 2
Chan_Yukijo : 2.25