Un futur de Cyborg

Titre original : Un futur de Cyborg
Réalisateur : Radanath Gagnon
Année : 2004
Genre : Radé dans le futuuuuuur (Catégorie : Post-apocalyptique)
Durée : 3:38
Lien: https://archive.org/details/futur_cyborg




Résumé: Nous recevons un message venant d'une civilisation de Cyborg qui nous explique le déclin de notre société moderne...


Chronique:

Nous sommes de retour au Québec pour découvrir un nouveau chef-d'oeuvre de Radé Gagnon ! Cette fois-ci, c'est dans le futur qu'il nous emmène, avec un message qui nous vient tout droit de l'an 3540.


Radé Gagnon, le Michael Bay Québecquois ?

Il s'agit là d'un film historique ! En effet, ce film serait le premier film de Radé Gagnon réalisé à l'aide de technologies numériques. Les personnages sont animés en 3D, les voix sont synthétiques, et, tenez-vous bien, les photos ont été prises à l'aide d'une caméra numérique ! On nage en plein futur là !

Le film est en fait un message du futur, raconté par un scientifique, qui nous raconte le déclin de notre société moderne.


Je ne sais pas pour vous, mais je le trouve un peu louche ce scientifique.

Ce scientifique est chargé de nous faire un retour sur notre époque, soit "l'ère post-industrielle de surconsommation". C'est à cette époque là que l'accroissement exponentiel des maladies mentales, la race humaine courait directement à sa perte (Maladies mentales ? Radé multiplie donc les appels à l'aide, et confirme l'hypothèse selon laquelle il serait en fait fou à lier).

On nous apprend ensuite que certaines personnes ont tenté de fuir les villes afin de contrer l'effet de la folie.

On entre ensuite dans le vif du sujet : le film retrace le destin de deux de ces personnes, qui sont retournées dans la nature. D'après le "scientifique", ces personnes sont issues de l'an 2004 (ils viennent du futur ou pas ?). Laissez moi vous présenter...


La femme de la nature a choisi de rejeter complètement tout ce qui était en lien avec sa société en se barrant dans les bois. Mais attention, elle était quand même aliénée par sa société puisqu'elle a tenté de recréer les conditions de la vie qu'elle fuyait. Quelle finesse dans l'analyse psychologique ! Quelle profondeur philosophique ! Radé ne nous déçoit pas et n'hésite pas à poser des vraies questions.

La femme de la nature subsiste en adoptant un mode d'alimentation inspiré du castor (sic) et finit par s'intoxiquer avec l'urine des animaux qui coule dans la rivière. Tu parles d'une mort de merde...



Elle laissa toutefois à la postérité un poème qu'elle récita aux grenouilles et rédigea sur un arbre.

Chers amis, en exclusivité mondiale, Nanarland Amateur vous présente :  


Note : le poème de la femme de la nature a été retranscrit par le rédacteur du mieux qu'il pouvait. Si un lecteur avec des notions de québécois du futur a une meilleure retranscription à proposer, faites-nous signe.

C'était donc la destinée de la Femme de la Nature, une jeune femme saine d'esprit qui a fuit la folie de sa société (Quelque chose me dit que c'est un peu raté... )

Laissez-moi vous présenter ensuite...


Comme la femme de la nature, l'Homme des Technologies décide de s'enfuir dans la forêt, équipé d'une sécurité cybernétique du monde virtuel (chui TroOp uN HaxxX0r lol).

Cependant, le monde virtuel, qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, n'a pas pu maintenir l'existence de cet homme des technologies, car il lui fut impossible de se reproduire avec son ordinateur de poche. Radé Gagnon nous prouve encore une fois sa profonde compréhension des enjeux technologiques d'aujourd'hui ! Ce film est décidément trop profond pour moi.


L'homme du futur essayant de s'accoupler avec son ordinateur. Radé serait-il un pornographe incompris ?

Après quelques années, l'homme des technologies en vint à manger son Palm, et mourut d'une cirrhose du foie. Il laissa lui aussi à la postérité un poème sauvegardé sur son laptop HP 1800 MHZ.


Un Palm ? 1800 mhz ? Nous sommes définitivement dans le futur !


Note : nous sommes toujours à la recherche d'un interprète parlant couramment le québécois du futur

C'était le destin de l'homme des technologies, un homme lui aussi sain d'esprit fuyant la folie du monde (je vous laisse juger vous-mêmes de sa réussite).

On arrive à la conclusion du film, et à sa morale édifiante : l'être humain n'a pas d'issue, la société de consommation court à sa perte, il n'y a pas de solution. Ce message vous vient du futur. UN FUTUR DE CYBORG.

Quelle originalité ! Quelle perspicacité ! Radé Gagnon nous surprend une fois de plus avec cette conclusion d'une profondeur abyssale. Fidèle à lui-même, Radé ne résiste pas au plaisir de nous quitter sur une petite touche d'humour, en nous livrant la dernière blague de l'humanité : (à lire avec l'accent québécois)




En conclusion, nous avons là un nanar solide de Radanath Gagnon, qui signe là une de ses meilleures oeuvres. Il y révèle ses talents multiples de philosophe, de poète, de photographe et d'écrivain, pour le plus grand malheur du spectateur. Il s'affirme en tant que nanariste accompli, comme nous le suggérais ses oeuvres passées.

Chan Yukijo: Encore une fois Radanath nous offre l'impossible avec très peu de matériel. On sent que tout le long un humour est placé, mais on arrive pas à le trouver, ses voix robotiques rendent le visionnage vraiment difficile, mais si on approfondit la chose comme la fait notre ami Furious_V1sion, on trouve une véritable perle en terme de nanar. Préparez votre cerveau, ça va chauffer! Très bonne chronique!



Furi0us_V1s0n : 4.7
Chan_Yukijo : 3
ButcherBucker : Navet